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Photo du rédacteurStéphanie Dordain

J’ai quelque chose d’important à vous dire.


Aujourd’hui est une journée spéciale pour moi.


Je prends conscience de beaucoup de choses et j’ai envie de changer encore plus.


J’ai envie d’être totalement aligné avec ce que je transmets et d’incarner pleinement mes valeurs.


Je voyage tous les ans pour des missions humanitaires pour l’environnement et le monde animal.


Ceux qui me suivent depuis un moment savent que c’est une vocation pour moi et que j’essaye chaque jour de mettre en œuvre un maximum de choses pour aller dans cette direction depuis la création de mon association BEPA et du programme « Gardien de la terre » en 2015.


Je viens de faire mon bilan carbone annuel et je suis renversée.


Même si mon alimentation végétale, mes trajets quotidiens en vélo et mes choix de vie de consommation locale baissent ma note, les vols de nos voyages humanitaires explosent le compteur. Un seul long courrier pour l’Afrique est une aberration.


Ce n’est plus possible.


Mon empreinte carbone annuelle de 6 tonnes, contient 3,1 tonnes de transport, soit plus de la moitié qui sont dûs à mes 2 longs courriers annuels pour les voyages humanitaires, en avion.


Mon slogan c’est « Changer de vie pour changer le monde » alors aujourd’hui je dois être cohérente et alignée dans chacune de mes actions avec ce qui est important pour moi.


Je veux ENCORE changer et m’adapter pour contribuer à un monde plus en équilibre.


J’ai eu le déclic en partant la semaine dernière avec ma mère et ma fille pour la première fois pour de «vrai » vacances, en avion.


Je ne suis pas habituée à partir « juste » en vacances car les voyages humanitaires ont toujours été une passion pour moi et je n’ai jamais été attirée à partir sans contribuer localement ou être dans l’action lorsque ( peut-être est dû au fait de grandir et voyager pour suivre papa militaire )


Et là, je suis allée à Tulum, sur une des côtes les plus touristiques du Mexique.


J’ai été déçue. Des décors ravagés, des décharges dans les réserves, les odeurs d’essence des bateaux sur les plages ...


Une ville qui est devenue superficielle et hors de prix, poussant les gens à toujours plus de consommation.


Je prend vraiment conscience qu’en voulant découvrir d’autres cultures, des lieux sauvages et authentiques et on ne se rend pas compte

que notre présence contribue à les détruire.


Parce-que l’homme ne connaît pas la demi-mesure et agit depuis toujours, à différents niveaux, comme un conquistador qui veut tout posséder et transformer sur son passage.



C’est une très grande voyageuse qui écrit ces mots mais je viens de comprendre aujourd’hui, qu’aimer une personne, un animal ou un lieu, c’est lui rendre sa liberté.


C’est respecter son espace et savoir prendre ses distances afin qu’il puisse continuer à respirer.


Je crois que nous devons plus que jamais apprendre à aimer le monde, de loin, en lui laissant ses mystères.

Sur le tarmac de l’aéroport au retour, dans cette avion low-cost blindé de touristes, j’avais honte de moi-même.


Je n’étais pas à ma place, je me suis dit « Steph qu’est-ce que tu fous là ? »


Maintenant, regardons le verre à moitié plein:


Ces 11 heures de vol vont m’en faire gagner près d’une centaine sur les cinq prochaines années.


Car oui, je décide fermement aujourd’hui de ne plus prendre l’avion et d’incarner ce que je veux transmettre.


Il est hors de questions qu’en 2022 mon bilan carbone dépasse les 3 Tonnes ( la moyenne est de 9,5 Tonne par personne/an et je vous invite à faire le vôtre en quelques clics ici : https://nosgestesclimat.fr )


Il est hors de question que le programme « Gardien de la terre » prenne l’avion désormais.


Et dans tout ça, il y a une autre note positive.


Je crois fermement que rien arrive par hasard et que chaque erreur est un apprentissage.


Car ce sont ces derniers voyages qui m’ont inspirés à faire un guide complet pour les enfants, retraçant tout le programme, qui est aujourd’hui en téléchargement gratuit.


Ce même guide gratuit sera disponible à partir de la semaine prochaine, en espagnol.


Dans les six prochains mois en portugais et en anglais.


Il y a déjà eu plus de 13 000 téléchargements pour le livre français.


Cela signifie qu’en moins de deux mois le programme a peut-être lu par 13 000 enfants et familles.


Et il va continuer à l’être à travers le monde, et ce sans avoir à se déplacer.


Mais ce n’est pas tout.


Ces voyages ont donné envie à des ambassadeurs un peu partout dans le monde de se former et de diffuser le programme autour d’eux.


Nous avons donc créé la formation gratuite pour les ambassadeurs en ligne.


Pour qu’il y ait localement, des gardiens de la terre qui passent le relais un peu partout dans le monde et dans toutes les langues.


Alors certes, le numérique a aussi une forte empreinte carbone, mais les transports et l’alimentation restent les domaines les plus impactants.


Et dans notre cas, le numérique est une force qui permet de nous unir plus vite et plus fort dans un but commun.


Et comme je crois qu’ il est important chaque soir, de se coucher en étant heureux de ce que nous avons, je me suis posée quelques instants et j’ai regardé le chemin parcouru.


J’ai analysé mon parcours depuis que je me suis engagée à porter la voix des animaux en 2015 à travers mes livres, mes formations, programmes, podcast et méditations.


Je crois que depuis 2015, il n’y a pas une personne qui ait croisé mon chemin à qui je n’ai pas partagé mon amour des animaux ( de manière douce, chiante ou très chiante 😂 )


J’ai découvert que depuis 2015, mes mots ont littéralement « transformé » la vie de 1847 personnes.


Que se soient des lettres de lecteurs, des messages sur les réseaux, des mails d’anciens stagiaires, des sondages divers que j’ai publié,


Il y a 1847 personnes qui ont véritablement franchi le pas de changer d’alimentation après m’avoir croisée, lue ou écoutée.


Une personne qui devient végétarienne sauve environ 480 animaux par an et réduit de manière considérable son empreinte carbone.


Cela signifie que 886 000 animaux ont été sauvés au moins. Et le seront chaque année qui vient.


« Alors oui Steph.


Tu as le droit de te sentir coupable d’avoir pris autant de fois l’avion dans ta vie.


Oui, tu as tout à fait le droit de te sentir coupable d’avoir une empreinte forte sur l’environnement.


Mais Steph, pour une fois, tu peux aussi te regarder dans le miroir et être fière de toi.


Car tu as sauvé des vies, 886 000 VIES.


Et ce n’est que le début.


Car simple sourire compte, prendre quelqu’un dans ses bras a toute son importance, et trouver les mots justes peut changer une vie.


Toi qui lis ce message, à chaque fois que tu auras l’impression que tu n’es pas à la hauteur ou que tu n’es pas « assez », arrête-toi quelques secondes et regarde le chemin parcouru.


Reprends contact avec cette lumière à l’intérieur de toi et souviens-toi qu’aussi noir soit le monde autour de toi, il suffit d’une seule étincelle pour éclairer le chemin 💫




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